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Le parti d’opposition la Gambie Pour Tous (GFA) rejette le troisième mandat du président Barrow

Oct 21, 2024, 11:43 AM

Le Parti d’opposition la Gambie pour tous (GFA) a indiqué qu’il rejetterait toute tentative de troisième mandat du président Adama Barrow, et ce, dans un contexte de soutien populaire pour la limitation des mandats présidentiels.

« Le Parti d’opposition la Gambie Pour Tous (GFA) dans son ensemble rejette par la présente un troisième mandat pour une nouvelle réélection du président Adama Barrow », a déclaré Mr Sadibu Jadama au nom du parti.

Il souligne que si la Gambie veut prendre au sérieux son programme de prévention des conflits et de consolidation de la démocratie, entre autres choses, il faudrait s’engager plus tôt et plus fermement dans les changements proposés pour la limitation des mandats présidentiels, qui déclenchent souvent des violences et d’autres crises constitutionnelles dans toute l’Afrique.

« Les citoyens gambiens ont offert plusieurs suggestions sur le mécanisme que la Gambie pourrait mettre en place en vue de jouer un rôle plus efficace dans l’évaluation et la réponse à des manipulations constitutionnelles souvent complexes, y compris les changements de limites de mandats », a déclaré Mr Jadama, le président du parti à Bakau.

En termes d’expérience et d’expertise, la Gambie Pour Tous (GFA) est fière d’afficher sa solidarité avec le peuple gambien qui pense que « Demba est la personne idéale » pour sauver la Gambie et reconstruire le pays sous une meilleure administration.

Selon Mr Jadama, la Gambie est devenue un pays clé pour la réforme du mandat présidentiel au cours des huit dernières années, avec une tentative ou le succès d’un changement en vue de l’introduction ou du renforcement des limites du mandat présidentiel, ou pour leur abrogation ou assouplissement en tant qu’État membre de la CEDEAO.

« Jusqu’à présent, une grande partie de la chronique se focalise sur les vertus de la limitation des mandats présidentiels et a plaidé en faveur de leur existence, voire de l’obligation de les imposer », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le parti politique la Gambie Pour Tous (GFA) a adopté dans une large mesure une posture observatrice. »

Il a rappelé que dans le passé, les partis d’opposition en Gambie ont débattu mais ne sont nullement parvenus à un accord sur une proposition visant à adopter l’obligation pour le pays d’adopter des limites au nombre de mandats.

« Néanmoins, les tentatives d’imposer ou de renforcer la limitation des mandats se sont heurtées à une résistance considérable. En outre, même lorsque la limitation des mandats est modifiée, elle constitue une menace pour la paix », a-t-il déclaré. « Il y a une réticence institutionnelle apparente à intervenir trop vigoureusement. A l’instar d’autres pays, la CEDEAO est sensible à la nécessité d’un large soutien de ses membres et aux arguments selon lesquels il ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures ».

« Dans ce contexte, » a-t-il poursuivi, « je suggère que le débat sur la limitation du nombre de mandats s’inscrive dans une approche du constitutionnalisme et de l’État de droit, y compris le rôle qui lui convient dans la promotion et la protection de ces normes. »

« Plus précisément, il affirme que la Gambie dispose déjà d’un cadre qui engage ses membres à respecter le constitutionnalisme et l’État de droit, et que ce cadre fournit la base nécessaire à l’élaboration d’un mécanisme de contrôle plus solide pour l’examen et l’évaluation de mécanisme ms en place pour la limitation des mandats présidentiels. »

La pléthore de modifications récentes de la durée des mandats en Gambie fournit le matériel empirique nécessaire pour retracer le bilan de la gestion de la problématique des limites de mandat, a-t-il déclaré, tout en révélant comment les limites de mandat ont été modifiées entre 2016 et 2024 et les différents processus de modification de ces limites dans les constitutions gambiennes.

« En guise de conclusion, j’affirme que trois ensembles de facteurs - l’instabilité, l’illégalité et l’illégitimité - signalent souvent une manipulation constitutionnelle. Je pense ensuite examiner le rôle de la Gambie en ce qui concerne la limitation des mandats, notamment lorsque la manipulation constitutionnelle peut être présente », a-t-il déclaré.

« Il expose ici les éléments du président en tant que cadre normatif et institutionnel qui fournissent la base de son implication dans les processus constitutionnels nationaux, et esquisse les principaux défis juridiques et institutionnels qui inhibent sa capacité à mettre en œuvre son objectif de principes démocratiques. »