(Friday 18 October 2019 Issue)
En Gambie, l’un des accusés du procès symbolique de l’ère post-Jammeh est mort jeudi 11 octobre, après plus d’un an en détention. Louis Gomez, ancien directeur adjoint de la NIA, était jugé avec huit autres membres de l’agence des services de renseignements par la Haute Cour de Banjul pour la mort en 2016 de l’opposant Solo Sandeng. Le ministère de l’Intérieur a confirmé son décès, sans plus d’explications.
D’après
le porte-parole de l’hôpital de Banjul, Louis Gomez est décédé rapidement après
son admission. La cause de sa mort est pour l’instant inconnue.
L’homme
d’une quarantaine d’années a été le numéro deux des services de renseignements
lors de la présidence de Yahya Jammeh. Cette agence est soupçonnée d’avoir
pratiqué la torture et les disparitions forcées de façon courante sous l’ancien
régime.
Louis
Gomez était entendu par le tribunal pour la mort dans les locaux de la NIA de
l’opposant politique Solo Sandeng, figure de la lutte contre Yahya Jammeh, dans
un procès débuté il y a plus d’un an.
Son
avocat, Patrick Gomez, réclame qu’une enquête soit ouverte et soupçonne les
mauvaises conditions de détention de la prison Mile 2 d’avoir un lien avec son
décès. Il dénonce également un placement à l’isolement injuste de son client
depuis plusieurs semaines.
Le
ministère de l’Intérieur indique que des procédures seront mises en places pour
déterminer les causes de sa mort. Un deuxième accusé de ce même procès est par
ailleurs hospitalisé pour des problèmes de santé.