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Le parti La Gambie Pour Tous (GFA) reproche l’absence d’une politique gouvernementale à l’encontre de la jeunesse pour l’immigration clandestine des jeunes

Oct 7, 2024, 12:05 PM

«Le soleil se couche sur une nouvelle génération de jeunes Gambiens dont les rêves s’évanouissent au fur et à mesure que la lumière diminue. Le chômage ronge leur avenir, leurs talents et leur potentiel, étouffés par un système biaisé vers la disparité », a déclaré Sheikh Sadibu Jadama, président de la branche de Bakau du parti La Gambie Pour Tous (GFA).

 Lors d’une interview avec le quotidien The Point, Mr Jadama a ajouté que l’absence d’une politique gouvernementale pour les jeunes est la cause du syndrome catastrophique de l’immigration clandestine dans le pays.

Il a révélé que le leader du parti La Gambie Pour Tous (GFA), Mr Bakary B. Dabo, rendra visite aujourd’hui à Bakau aux familles endeuillées des victimes de l’immigration clandestine  pour leur exprimer ses condoléances.

« En tant que parti politique d’opposition, nous nous trouvons à la croisée des chemins, avec des cris de frustration de plus en plus forts et des marées migratoires de plus en plus pressantes ».

Il a mis le gouvernement gambien au défi d’assumer le rôle de leader, et ce, en lançant un programme à l’ambition audacieuse, créant au moins des centres d’emploi et de compétences dans tout le pays

Il a indiqué qu’il était temps d’agir, ajoutant que la solution réside dans une entreprise nationale vigoureuse: la création et mise en œuvre d’un « Programme pour les jeunes Gambiens ».

« La grande disparité dans le partage des ressources en Gambie chuchote une vérité douloureuse : les richesse de la Gambie ne profitent nullement à son atout le plus précieux, sa jeunesse. Les dirigeants doivent passer des déclarations aux solutions tangibles, en comblant le fossé entre les promesses et la réalité ».

« J’ai eu des entretiens avec d’innombrables jeunes en Suède, les yeux embués de désespoir, leur espoir ne tenant qu’à un fil. Beaucoup choisissent des voyages périlleux, traversant des déserts et risquant leur vie, non pas pour l’aventure mais pour une lueur d’opportunité à l’étranger. »

« Ce programme transcende les frontières et unit le pays sous la bannière de l’autonomisation. Imaginez la sagesse et l’expérience d’entrepreneurs gambiens établis, non seulement en tant que personnalités riches, mais aussi en tant que mentors et guides. Imaginez leurs réseaux et leurs connaissances allumant la flamme entrepreneuriale dans d’innombrables jeunes esprits ».

« Il ne s’agit pas seulement de créer de la richesse ; il s’agit de construire un avenir où chaque jeune Gambien sera reconnu, valorisé et équipé pour apporter sa contribution. Le gouvernement gambien doit rendre des comptes à chaque citoyen », a-t-il souligné.

« L’obscène disparité dans la répartition des richesses ne peut plus durer. Le programme gouvernemental doit être le catalyseur du changement, en veillant à ce qu’aucun Gambien ne soit laissé pour compte. »

« Qu’il soit la pierre angulaire du gouvernement gambien, qu’il capte les cœurs et les esprits des jeunes Gambiens et qu’il les dote de l’état d’esprit, des compétences et de l’attitude positive nécessaires pour mener à bien la prochaine phase du développement de la Gambie. »

Selon Mr Jadama, une jeunesse responsabilisée n’est pas seulement une force de travail ; « c’est une force de progrès, qui réduit le chômage, la criminalité et le désespoir qui alimente l’immigration clandestine ».

Il s’est dit optimiste sur le fait que l’Occident, qui subit de plein fouet cette migration, peut également être un partenaire clé en collaborant avec la Gambie pour endiguer la marée à la source, et ce, en favorisant les opportunités et l’espoir dans le pays lui-même ».

« Mais ne nous arrêtons pas là. Imaginez que chaque banque ou institution gambienne identifie un jeune entrepreneur et investisse en lui pour créer des emplois pour d’autres. Imaginez que les cabinets d’audit et de comptabilité offrent leur expertise et soutiennent ces entreprises jusqu’à ce qu’elles prospèrent », a-t-il laissé entendre.