
Le vote a eu lieu au beau milieu de l’examen du controversé article 14 qui stipule que la Commission doit inscrire un Gambien vivant en dehors de la Gambie comme électeur s'il ou elle remplit les conditions d'inscription prescrites par cette loi.
Suite à un débat houleux, 14 membres ont voté pour le maintien de la clause, tandis que 25 ont voté contre, sans aucune abstention, lors du débat sur l'article 14 du Projet de Loi Electorale 2021.
Le procureur général et ministre de la Justice, Hon. Dawda A. Jallow, a également élucidé sur les raisons pour lesquelles les Gambiens vivant dans la diaspora ne peuvent participer aux élections.
Il a déclaré que l'article 39 de la Constitution de 1997 est une clause enracinée et qu'il stipule que « Vous devez être inscrit dans une circonscription de l'Assemblée Nationale avant d'être considéré comme un électeur éligible. »
Il a précisé que la diaspora ne se trouve pas dans une circonscription de l'Assemblée Nationale.
« Les circonscriptions de l'Assemblée Nationale sont actuellement régies par les articles 88 et 53. Même si cette clause est adoptée, la CEI ne pourra pas la mettre en œuvre pour la diaspora tant qu'elle n'aura pas délimité la diaspora en une circonscription. Cela signifie que l'article 88 doit être modifié pour augmenter le nombre de circonscriptions de l'Assemblée Nationale afin de permettre à la diaspora de voter. »
« Nous devons garder à l'esprit qu'un projet de constitution est également en cours, et que l'on pensait que ce projet de constitution aurait couvert de manière adéquate certaines des insuffisances qui sont contenues ici. Ainsi, si vous leur donnez aujourd'hui le pouvoir de s'enregistrer, la diaspora ne pourra toujours pas le faire à la lumière de l'article 39 ».
Le ministre de la Justice a donné cette explication au beau milieu de l’examen de l'article 14 du Projet de Loi Electorale 2021 pour.
Cependant, l'honorable Sulayman Saho, député de Central Badibu, soutient que « tout citoyen gambien âgé de 18 ans et sain d'esprit a le droit de voter pour l'élection du président et des membres de l'Assemblée Nationale et a le droit d’inscription sur les listes électorales d'une circonscription de l'Assemblée Nationale ».
« Cela ne signifie nullement que la personne doit être résidente d'une circonscription. Ces personnes sont des citoyens de bonne foi du pays qui devraient être enregistrés. Nous les avons privés de leur droit de participer aux élections. Nous devons leur donner la possibilité de se faire enregistrer », a-t-il souligné.
L'article 14 souligne également que la Commission, en consultation avec le Comité Interpartis et le Gouvernement, doit décréter des règles détaillées pour l'enregistrement et le vote des Gambiens vivant en dehors de la Gambie lors des élections présidentielles, des référendums ou de toute autre élection déterminée par la Constitution ou toute autre loi.
Le rapport de la Commission Mixte sur les Administrations Locales et les droits de l'Homme recommande que l'article 14 fasse partie du projet de loi avec quelques amendements tels que : « Que l'expression “Comité interpartis et Gouvernement ” dans l'article 14(2) soit supprimée par “Assemblée Nationale” ».
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