La session de deux jours se tient à la suite de la réunion préparatoire des experts qui s'est tenue récemment et qui a rassemblé des délégués des quatre pays d'Afrique de l'Ouest. Lors de cet événement, le Conseil des Ministres de l'OMVG examinera le Rapport d'Activité 2024, le Programme de Travail 2025 et le budget correspondant.
En outre, la session extraordinaire se tient en préparation de la Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement des États Membres de l'OMVG.
Créée en 1978, l'Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG) est une institution sous-régionale qui prône une coordination efficace pour l'exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources des bassins des fleuves Gambie, Kayanga-Geba et Koliba-Corubal.
L'Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG) met également l’accent sur l'eau, l'énergie, l'agriculture, le transport et d'autres initiatives de conservation de l'environnement. Cependant, l'un des points forts est le projet OMVG Energie, qui vise à garantir une électricité abordable et renouvelable, réduisant ainsi la dépendance à l'égard des combustibles fossiles et favorisant l'intégration sous-régionale.
La Haute Commission de l'OMVG est l'organe d'exécution pour le développement intégré des programmes mis en œuvre par les quatre pays membres pour l'exploitation rationnelle et harmonieuse des ressources des bassins des fleuves Gambie, Kayanga-Geba et Koliba-Corubal.
Il est à rappeler qu'en 2024, le réseau d'interconnexion a été entièrement mis en service, donnant aux pays la possibilité de renforcer leurs réseaux nationaux d'approvisionnement en électricité et de se connecter à d'autres réseaux ouest-africains, et ce, en vue de faciliter les échanges d'électricité.
Dans son adresse de bienvenue aux délégués, Rohey John-Manjang, ministre de l'environnement, du changement climatique et des ressources naturelles, a déclaré que le forum constituait une nouvelle étape importante dans « nos efforts collectifs » visant à relever les défis environnementaux, énergétiques et socio-économiques dans la sous-région.
« La Gambie, en tant que membre fondateur de l'OMVG, reconnaît l'importance de la coopération régionale et de la gestion durable de nos ressources naturelles communes. »
Elle a fait référence à l'importance du projet transfrontalier et, par extension, à la sous-région, soulignant qu'il s'agit d'une bouée de sauvetage pour des millions de personnes.
« Il offre aux populations la possibilité de renforcer la sécurité alimentaire, l'accès à l'énergie et la conservation de la biodiversité, ce qui est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable pour tous les pays membres. »
À cette fin, la ministre de l'environnement a souligné l'importance de l'événement, tout en évoquant certains des défis environnementaux tels que la hausse des températures, l'imprévisibilité des précipitations et l'augmentation des inondations.
Elle a ainsi rendu un vibrant hommage à toutes les personnes touchées par les inondations de cette année dans les quatre pays membres et même au-delà, appelant en outre tout un chacun à s’impliquer activement en vue de la réduction des impacts du changement climatique.
Cet impact négatif, a-t-elle reconnu, affecte de manière disproportionnée les familles vulnérables et pose des défis aux systèmes alimentaires, aux ressources aquatiques et aux moyens de subsistance des nations.
Elle a cité les progrès réalisés par l'OMVG dans la modernisation des infrastructures énergétiques, en particulier à travers le projet hydroélectrique dans le Bassin du Fleuve Gambie, affirmant que ces projets ne sont pas seulement vitaux pour la sécurité énergétique, mais qu'ils promeuvent des stratégies de développement à faible émission de carbone dans toute la sous-région.
Elle a donc appelé les quatre pays membres à unir leurs efforts en vue de la réalisation complète du projet.
Mr Malang Sambou, ministre des ressources naturelles de la Guinée-Bissau, également président en exercice du Conseil des Ministres de l'OMVG, tout en exprimant une gratitude particulière aux quatre chefs d'État pour leur soutien politique, a reconnu que le projet encouragera également la solidarité entre les pays membres de l'OMVG.
Le ministre Sambou a noté que le projet avait pris du retard et que c'était la principale raison pour laquelle ils ont donné la priorité à la mise en œuvre afin de promouvoir l'intégration sous-régionale.
Il a déploré que le non-paiement des arriérés ait, dans une certaine mesure, entravé certaines de leurs activités, en particulier le bon fonctionnement de leur secrétariat, et a donc appelé les pays membres à s'acquitter de leur dû.
À cette fin, il a reconnu le soutien des partenaires qui soutiennent le projet depuis le début, à savoir la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, la Banque Européenne d'Investissement, la Banque de Développement de l'Afrique de l'Ouest, parmi une foule d'autres, remerciant en outre les dirigeants des quatre pays pour leur engagement politique de haut niveau.
L'événement a été marqué par la présence de délégués, dont des ministres de la Gambie, du Sénégal et de la Guinée.