Saihu Jallow, membre de la circonscription de Lower Baddibu, a présenté la motion en soulignant que « trop souvent, les réglementations existent sur le papier, mais leur application est nécessaire pour faire une réelle différence ». Il a déclaré que « nous devons veiller à ce que les industries soient tenues pour responsables de la pollution, de la déforestation et des pratiques non durables. Une application stricte et cohérente envoie un message clair : la protection de notre environnement n'est pas facultative », a-t-il souligné.
« Chaque jour, nous sommes témoins des conséquences de la négligence environnementale : phénomènes météorologiques extrêmes, élévation du niveau des mers, perte de la biodiversité et dégradation progressive de nos ressources naturelles. Il ne s'agit plus de problèmes lointains ; ils affectent nos communautés, nos moyens de subsistance et notre santé. C'est une responsabilité partagée, mais le gouvernement doit montrer la voie ».
Il a poursuivi pour dire que « nous devons donner la priorité aux énergies renouvelables. Le temps est venu de passer des combustibles fossiles à des sources d'énergie durables et renouvelables telles que le solaire, l'éolien et l'hydroélectricité. Cette transition permettra non seulement de réduire notre empreinte carbonique, mais aussi de créer des emplois, de stimuler notre économie et de faire de notre pays un leader en matière d'innovation dans le domaine des énergies propres. Il s'agit d'un investissement dans notre résilience future ».
« Nous devons investir dans les infrastructures vertes. Imaginez des villes où l'air est pur, les espaces verts et les bâtiments publics efficaces sur le plan énergétique. Le financement de tels projets nous permettra de revitaliser les centres urbains, et ce, tout en protégeant les ressources naturelles. L'infrastructure verte consiste à créer des espaces à la fois durables et résistants aux défis liés au climat. »
Il a également appelé à soutenir les efforts de conservation sur les questions environnementales. « La protection de nos forêts, de nos océans et de nos zones de vie sauvage est primordiale. Il ne s'agit pas seulement de ressources à exploiter, mais d'écosystèmes qui jouent un rôle essentiel dans l'équilibre de notre environnement. Les zones de conservation, les parcs nationaux et les réserves marines sont des sanctuaires qui préservent la biodiversité et le patrimoine naturel de notre planète », a-t-il déclaré.
« L'agriculture durable doit être encouragée. Nos agriculteurs sont les gardiens de la terre et ils méritent d'être soutenus dans l'adoption de pratiques durables. La réduction des pesticides chimiques, la promotion de la rotation des cultures et la mise en œuvre de techniques de conservation des sols contribueront à protéger à la fois notre sécurité alimentaire et nos écosystèmes », a-t-il ajouté.
Il a indiqué que la Gambie a mis en œuvre plusieurs mesures proactives en vue de la protection et de la préservation de l'environnement, et ce, en mettant un accent particulier sur la lutte contre la pollution plastique, le changement climatique et le renforcement de la résilience face aux risques environnementaux.
Il a également déclaré que le gouvernement avait récemment lancé un Plan d'Action National pour Mettre Fin à la Pollution Plastique, « visant à réduire la pollution plastique de 86 % au cours de la prochaine décennie ». Ce plan prévoit de renforcer l'interdiction des plastiques à usage unique, d'éliminer progressivement les bouteilles en plastique et d'améliorer la gestion des déchets grâce au recyclage et à de meilleurs systèmes de collecte. Le plan promeut également des alternatives durables, comme les stations d'eau publiques, afin de réduire la dépendance à l'égard des bouteilles en plastique et des sachets d'eau ».
Il a appelé le gouvernement à envisager ces mesures ainsi que d'autres en vue d’atténuer le changement climatique dans le pays.