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DES SENEGALAIS, TOGOLAIS AINSI QUE DES CITOYENS D’AUTRES PAYS FAISAIENT PARTIE DES MIGRANTS EXECUTES EN 2005

Mar 1, 2021, 12:37 PM

Ebrima Jallow, ancien Chef du Département de la Comptabilité des Services de Transport Public de la Gambie a témoigné hier devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations sur les sujets ayant trait à l’exécution présumée de migrants ouest-africains le 22 Juillet 2005, déclarant que 44 Ghanéens, deux Sénégalais, trois Sierra-Léonais et trois Togolais faisaient partie de ceux qui avaient été arrêtés et détenus. 

 Donnant sa version des faits, Jallow a déclaré qu’il assistait à un festival de musique à la place du 22 Juillet lorsqu’il a reçu un appel de son ancien Directeur General, Momodou Jange, qui lui a dit de se rendre à la gare maritime afin d’accueillir des lutteurs sénégalais.

 Il a ajouté qu’à son arrivée, Ngorr Secka a donné l’ordre aux soldats d’ouvrir les portes de la base navale et a vu les soldats lourdement armés et tout de noir vêtus.

 ‘’ Juste après 1h du matin, j’ai vu le bateau de la Marine accoster. J’ai été informé que le Chef d’Etat-Major était également arrivé. Plus tard, ils ont débarqué 20 personnes du bateau et les ont obligées à se mettre à genoux. Le bateau de la Marine est retourné a Barra afin de recueillir un autre groupe de détenus. Soudainement, une camionnette blanche s’est garée ; c’était Kawsu Camara alias Bombardier.’’

 Le témoin a révélé que Bombardier a demandé aux détenus de dévoiler leurs identités. Si les détenus tardaient à répondre, il leur donnait des gifles et des coups de pieds.

Mr Jallow a poursuivi son témoignage pour dire que les détenus ont été ensuite parqués dans un bus rouge. Selon le témoin, lui, le personnel militaire et les détenus sont également montés dans le bus. Il a ajouté que plusieurs véhicules et camions militaires étaient à la tête du convoi. A leur arrivée au Commissariat de Police de Kairaba, ils ont emmené les deux Sénégalais.

 ‘’ Le bus a continué son chemin. Juste avant notre arrivée à la cour de Baba Jobe, nous avons fait un arrêt dans une cour. Bombardier était déjà présent. J’ai également entendu les soldats dire que c’était la résidence de Bombardier.’’

 Le témoin a affirmé qu’il est retourné au bureau à ce moment-là et a trouvé son Directeur General dans son bureau. Selon lui, il a informé son Directeur General que ce qu’il lui avait dit n’avait rien à voir avec ce qui s’est réellement passé à la gare.