Quatorze
ressortissants sénégalais rescapés du naufrage d’une embarcation gambienne
mercredi dernier au large de Nouadhibou, ont quitté Nouakchott en début de
soirée samedi 7 décembre pour leur pays. De son côté, le président gambien
s’est exprimé dans une adresse à la nation, qualifiant le naufrage de «tragédie
nationale».
Les
rescapés sénégalais du naufrage du 4 novembre au large de la capitale
économique mauritanienne ont passé peu de temps à Nouakchott avant de prendre
le chemin de Dakar. Arrivés samedi à 12h en provenance de Noudhibou, ils ont
été pris en charge par l’ambassade du Sénégal, qui a réglé les documents
administratifs pour éviter le passage par le centre de rétention et a affrété
un bus pour les transporter jusqu’à Dakar.
«
Nous remercions l’ambassade du Sénégal qui nous assiste depuis le premier jour
à Nouadhibou, a saluéBirane Niang, un rescapé de la région de Kaolack. Elle
nous a mis dans de bonnes conditions. »
Adama
Sonko, originaire de la ville Bignona en Casamance, évoque l’expédition du 4
décembre. « On n’était pas prêts pour ça. Ceux qui sont décédés parmi les
Gambiens et les Sénégalais, j’en connais beaucoup. C’était juste pour aller
aider nos parents, pas pour faire de mauvaises choses. C’est pour cela qu’on
est venu, pour aider nos parents. Beaucoup de gens ont réussi, c’est ce qui
nous a poussés à y aller. » Adama Sonko et les siens ont passé 8 jours en mer
avant de fouler la terre ferme.
Adresse
à la nation
Les
répercussions du naufrage sont importantes en Gambie. Le chef de l’Etat Adama
Barrow a pris la parole ce samedi soir, dans une adresse à la nation télévisée.
Il a confirmé que 60 Gambiens avaient trouvé la mort mercredi dans l’accident,
que les survivants étaient pris en charge par son gouvernement. Et il a
détaillé les mesures prises par les autorités pour faire face à ce qu’il a
qualifié de « tragédie nationale ».
Une
enquête de police complète a été lancée pour connaître les raisons de ce
désastre national. Les coupables seront poursuivis devant la justice. Pour
répondre rapidement à ce genre de situation, mon gouvernement a d’ores et déjà
mis en place un centre de coordination national, qui inclut des ministres, les
chefs des agences de sécurité, des acteurs concernés et des institutions
nationales ayant pour mandat de s’occuper de ce type d’urgence.