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Une étude démontre que les réseaux sociaux sont la plupart du temps le lieu d’expression des discours de haine

Jun 17, 2022, 1:58 PM

Mr Patrick McCarthy, le conseiller des Nations Unies pour la paix et le développement en Gambie qui représentait le coordinateur résident au début du stage de formation de 3 jours sur l’Initiation aux Médias et à l’Information à l’intention des leaders d’associations et groupes de jeunes, a déclaré qu’une étude lancée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et conduite par l’Union de la Presse de la Gambie et l’Université de la Gambie (UTG) en 2021 a révélé que les réseaux sociaux, notamment Facebook et Whatsapp, sont la plupart du temps le lieu d’expression des discours de haine.

Lors de son discours Mardi au Senegambia Hotel, Mr McCarthy a déclaré que malgré cette situation déplorable, il est fermement convaincu que censurer les réseaux sociaux ou les medias traditionnels serait probablement préjudiciable et ne mettrait aucunement fin à la propagation des messages incitant les jeunes à la haine et à la violence. 

« Développer et améliorer les compétences en ce qui concerne la maîtrise des médias et de l’information est un investissement à long terme bien plus rentable. Apprendre aux jeunes personnes à écouter et lire sans avoir recours aux discours de haine, malgré les provocations, est un élément crucial de l’Initiation aux Médias et à l’Information » a-t-il déclaré.

Il a réitéré que les leaders d’associations et groupes de jeunes doivent améliorer leur aptitude à faire la distinction entre un acte et une opinion, à analyser les images et messages en vue d’identifier des signes de préjugés, à construire et déconstruire des messages en s’appuyant sur des principes logiques. 

« Je suis informé de l’engagement de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) de continuer à travailler avec les leaders d’associations et groupes de jeunes en vue d’utiliser l’Initiation aux Medias et à l’Information comme un atout pour la consolidation de la paix et de l’éducation civique qui donne l’opportunité de développer des initiatives visant au dénouement des effets de la polarisation qui risquent de provoquer des conflits identitaires ou religieux si des solutions idoines ne sont pas mises en place. » 

Il a déclaré qu’avec la chute du régime précédent, qui surveillait constamment les réseaux sociaux, les citoyens sont dorénavant libres d’exprimer leurs opinions sans la crainte de représailles de la part du gouvernement, tout en disant que cette nouvelle ère de la liberté de la presse se manifeste dans le récent Classement Mondial de la Liberté de la Presse, publié annuellement par Reporters Sans Frontières. Selon ce classement, la Gambie, qui occupait le quatre-vingt-cinquième rang, a fait un bond qualitatif de 35 places et occupe désormais le cinquantième rang sur un total de 180 pays en 2022.  

« A partir de Janvier 2021, il y avait plus de 600.000 internautes en Gambie, représentant une augmentation de 23% par rapport à l’année précédente. La majorité des internautes en Gambie sont des jeunes, qui constituent également plus de 60% de la population nationale. »