
Le ministre de la Justice répondait à une question sur les raisons pour lesquelles les décisions des tribunaux sur les affaires foncières prennent du temps. Il a révélé que les litiges fonciers sont intrinsèquement complexes en raison des multiples facettes du patrimoine immobilier et de l'utilisation des parcelles de terre en Gambie.
« Ces affaires impliquent souvent plusieurs parties ayant des intérêts divergents, notamment des familles, des communautés et des investisseurs. En outre, les affaires foncières nécessitent souvent l'examen de documents historiques, de plans d'arpentage et de systèmes fonciers coutumiers, et cela peut prendre beaucoup de temps. La complexité est encore accrue par le fait que la terre étant un bien de grande valeur et très sensible, cela entraîne des litiges prolongés », a-t-il précisé.
« Les affaires foncières sont particulièrement sujettes à des demandes interlocutoires telles que des injonctions, des suspensions d'ordonnances et des requêtes contestant la compétence et les irrégularités de procédure. »
« Ces demandes donnent souvent lieu à des audiences supplémentaires et ralentissent les procédures en détournant l'attention de la question de fond. En outre, la diligence des conseillers juridiques des deux parties peut également avoir un impact significatif sur le rythme de la procédure. »
« Les retards dans le dépôt des documents nécessaires, le non-respect des délais du tribunal ou les demandes d'ajournement par les avocats peuvent tous contribuer à la lenteur des affaires. »
« Les litiges fonciers impliquent généralement des preuves volumineuses, notamment des titres de propriété, des rapports d'arpentage, des témoignages et des examens d'experts. Le tribunal doit évaluer soigneusement ces preuves pour garantir un résultat juste et équitable. Ce processus prend beaucoup de temps, en particulier lorsque les parties soumettent des preuves supplémentaires au cours du procès ou lorsque des témoins experts sont appelés à témoigner. »
« Nos tribunaux, en particulier les juridictions inférieures et les tribunaux de district, sont accablés par un volume élevé d'affaires relevant de diverses exigences juridiques. Le nombre limité de juges, de magistrats et de personnel judiciaire, associé à une infrastructure inadéquate et à des défis logistiques, met le système judiciaire à rude épreuve. Cette lourde charge de travail affecte la résolution rapide de toutes les affaires, y compris les affaires foncières », a-t-il souligné.
« Le gouvernement reconnaît pleinement les préoccupations exprimées par cette Auguste Assemblée et par le public concernant les retards dans le traitement des affaires foncières. »
« Ces retards sont très préoccupants car ils entravent l'accès à la justice, exacerbent les tensions entre les parties et sapent la confiance du public dans le système judiciaire », a-t-il reconnu.
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