Au moins 12 rangers ont été tués par des membres présumés d’un groupe rebelle rwandais dans le parc national des Virunga en République démocratique du Congo.
Un responsable du gouvernement, Cosma Wilungula, a déclaré que l’attaque de vendredi était la plus meurtrière de l’histoire récente du parc.
Il a déclaré qu’environ 60 miliciens avaient tendu une embuscade à un convoi de civils qui était protégé par les rangers.
La plus ancienne réserve naturelle d’Afrique est une attraction touristique populaire, connue pour sa population de gorilles de montagne.
Le parc, d’une grande diversité biologique, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco dans l’est de la République démocratique du Congo.
Six autres personnes ont été blessées lors de l’attaque attribuée aux miliciens des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Les dirigeants de ce groupe ont été accusés d’être liés au génocide de 1994, au cours duquel quelque 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués.
Le groupe n’a jusqu’à présent fait aucun commentaire public sur les accusations portées contre lui.
Une communiqué publié sur le site web du parc souligne qu’il y avait des indications qu’il s’agissait d’une attaque contre la population civile locale.
“Les gardes du parc des Virunga n’étaient pas la cible de l’attaque, mais ont perdu la vie en tentant de riposter à l’attaque pour défendre la population locale”, selon le communiqué.
Les kidnappeurs sont connus pour cibler les touristes dans le parc. En 2018, des assaillants ont tué la garde forestière Rachel Masika Baraka lors du bref enlèvement de deux touristes britanniques et de leur chauffeur.
Le parc a été fermé aux touristes le 23 mars suite à l’avis d’experts selon lequel les gorilles pourraient être vulnérables aux complications liées au Covid-19.