#French

« Le gouvernement veillera à ce que justice soit rendue aux victimes de Jammeh »

Dec 19, 2024, 11:12 AM

Le porte-parole du gouvernement, Ebrima G. Sankareh, a déclaré que le gouvernement veillera à ce que justice soit rendue aux victimes de l’ancien président.

Il a fait cette déclaration lors du 33e anniversaire du journal The Point, auquel il a participé au rayonnement en tant qu’ancien employé et collègue.

 Mr Sankareh a cité les efforts collectifs des Gambiens, tels que la fin des 22 années de violations des droits de l’Homme de l’ancien régime et les efforts du gouvernement actuel en vue de l’établissement d’un Tribunal Spécial qui non seulement jugera et punira les auteurs, mais rendra également justice aux victimes.

Il a évoqué les souvenirs qu’il partageait avec Deyda Hydara, qui a été tué par les « junglers » du régime de Yahya Jammeh le 16 décembre 2004, affirmant que les jeunes journalistes devraient s’inspirer de ce journaliste légendaire pour garantir et promouvoir la rédaction de reportages précis et crédibles.

 « Deyda restera dans les mémoires comme un grand homme du pays car il a porté aide et assistance à un grand nombre de Gambiens, et cela, en dehors de son cadre de travail.

 « J’ai commencé ma carrière au journal The Point - ce journal a été le fondement de ma vie, et je remercie les fondateurs pour ce schéma directeur dans ma carrière. »

 Sheriff Bojang, le propriétaire du quotidien The Standard, s’est également souvenu des moments mémorables qu’il a vécus avec Deyda, affirmant que ses relations avec le quotidien The Point ont été très cordiales. « Le journal m’implique dans les questions qui nécessitent la prise de décisions », a-t-il ajouté.

 « Aujourd’hui, nous nous remémorons la vie de Deyda Hydara. C’était un homme courageux, et je me souviens que même avant son assassinat, il y avait des signes que sa vie était en danger. Il est cependant resté pour défendre les valeurs auxquels il croyait jusqu’à ce qu’il soit tué ».

 « Il croyait au pouvoir de la presse et considérait le journalisme comme un entrepreneuriat social. Lui et ses partenaires n’étaient pas là pour leur enrichissement personnel ; ils avaient une mission sociale qui consistait à aider les populations à s’informer, afin qu’ils fassent des choix éclairés pour eux-mêmes et pour leur pays ».

Mr Pap Saine, co-éditeur du quotidien The Point, a déclaré que Mr Deyda avait apporté une contribution considérable non seulement à la promotion de la liberté de la presse, mais aussi à la lutte contre l’injustice. « Le journal continue sur la voie tracée par Deyda. Nous continuons à servir le public et à donner une voix à ceux qui n’en ont pas, et ce, en vue de la mise en place d’une nation démocratique ».

Selon Mr Baba Hydara, le fils de Deyda, depuis 2004, ce jour est toujours un moment difficile pour sa famille. « Il est normal de perdre un être cher, mais si l’on se souvient de la manière dont certains sont tués, c’est toujours difficile.  La manière dont j’ai perdu mon père est horrible, et j’espère que lui et ses compagnons d’infortune obtiendront la justice qu’ils méritent. »

 « Je travaille en étroite collaboration avec le Centre des Victimes et, depuis sa création, nous nous battons pour que justice soit faite. Un grand nombre de familles ont souffert et souffrent encore de voir leurs agresseurs se promener en toute liberté. »

 Sam Sarr, directeur de la rédaction de Foroyaa, Peter Gomez de West Coast Radio, Muhammed S. Bah, président sortant de l’Union de la Presse de la Gambie (GPU), Musa Sherrif, propriétaire et rédacteur en chef de The Voice, et le journaliste chevronné Baboucarr Cham, entre autres, ont participé à la célébration.