Une source au fait de l’affaire, qui s’est confiée à notre journaliste sous couvert d’anonymat, a confirmé l’information, ajoutant: « L’opération, qui s’est déroulée le samedi 18 mai 2024, a été précédée par la saisie de 15 autres paquets d’herbe (skunkweed) provenant de la même source. Au total, une quantité record de 91 colis d’herbe (skunkweed) et 1988 comprimés d’ecstasy ont été saisis ».
Bakary Gassama, directeur général de l’agence nationale des stupéfiants, a confirmé l’évolution de la situation en déclarant: « Cette percée contrarie les activités criminelles d’un important réseau gambien de trafic d’herbe (skunkweed) et d’ecstasy basé à Atlanta, en Géorgie (États-Unis). L’expéditeur des drogues est identifié comme étant Musa Keita, un Gambien de 32 ans basé à Atlanta, en Géorgie, aux États-Unis d’Amérique ».
« Les registres d’expédition indiquent que Musa a importé en Gambie, depuis le début de l’année 2021, une énorme quantité de drogues dans divers colis en utilisant des fournisseurs de services de fret par conteneurs peu méfiants. Les boîtes sont souvent étiquetées avec de faux noms et de faux numéros de téléphone et déclarées comme étant des produits alimentaires et des médicaments pour sa mère, » a-t-il postulé.
« Sa mère Hulay Touray, âgée de 58 ans et résidant à Sukuta, recevait les boîtes de l’expéditeur et constituait la première ligne de la chaîne de distribution locale. Hulay a été arrêtée et est présentement détenue, tandis que Musa est toujours en fuite aux États-Unis d’Amérique ».
Depuis le COVID-19, a-t-il poursuivi, l’ecstasy est devenue une « drogue à problèmes » pour la Gambie, car de nombreux jeunes, en particulier des filles, en abusent. « Il est impératif que toutes les personnes concernées travaillent ensemble pour lutter contre les criminels qui, dans le pays et à l’étranger, sont impliqués dans le trafic de ces drogues dans le pays. »
« L’Agence de Lutte Contre la Drogue (DLEAG) est prête à protéger notre société des méfaits de la toxicomanie, tout en élaborant des stratégies pour répondre aux besoins particuliers des victimes de la toxicomanie, par le biais de programmes de réadaptation », a-t-il souligné.