« Il est important de vous faire savoir que la concession n'a pas pour but de priver les populations de leur travail ou de leur entreprise. En revanche, elle permettra d'améliorer la productivité du port et de relever notre principal défi, à savoir l'accélération du temps de rotation des navires. Le problème du port de Banjul est de résoudre le temps d'attente des navires et d'augmenter la production des navires », a-t-il déclaré.
Le patron de l’Administration Portuaire de la Gambie (GPA) s'exprimait hier lors d’une prise de contact des parties prenantes avec Alport et d'autres utilisateurs du port qui était destinée, entre autres, à discuter de l'accord de concession et des avantages dont bénéficiera le port de Banjul.
« Nous faisons appel aux utilisateurs du port parce qu'il y a des usagers qui utilisent le port tous les jours. L'une des choses qu'Alport s'est engagée à faire, c'est de respecter tous les engagements des tiers qui existent actuellement dans le port », a-t-il déclaré lors de la réunion des parties prenantes tenue à l'Atlantic Hotel à Banjul.
Il a ajouté : « Leur rôle est de venir améliorer l'infrastructure et la productivité afin que la fonction statutaire et la responsabilité de toutes les parties soient remplies de manière améliorée ».
« Soyez assurés que des personnes telles que les vendeurs, les agences de compensation et les agences de transport maritime resteront pertinentes. Cependant, tous les processus opérationnels seront réorganisés en vue d'accroître l'efficacité en investissant dans la modernisation des infrastructures et du système. Je vous encourage tous à adopter une attitude positive dans le cadre de ce partenariat », a-t-il souligné.
Alport, a-t-il dit, exploitera le port de Banjul pendant six ans à partir du 11 janvier, ajoutant : « Dans la même veine, l'étude d'ingénierie et les détails nécessaires à la construction de l'installation à Sanyang seront examinés et la construction commencera sérieusement. Ainsi, nous prévoyons que la première phase à Sanyang sera livrée d'ici six ans ».
Cet investissement, a-t-il poursuivi, permettra le rehaussement de la productivité du port et de s'assurer que le port de Banjul reste pertinent face à la concurrence dans la sous-région.
Le partenariat public-privé (PPP) entre l'Administration Portuaire de la Gambie (GPA) et Alport, a déclaré le directeur général de l'Administration Portuaire de la Gambie, vise à fournir un environnement efficace tout en continuant à moderniser et à étendre les installations, et ce, afin de garantir que les clients soient satisfaits, et en établissant l'infrastructure nécessaire en vue de transformer le port de Banjul en une plaque tournante internationale.
« La principale raison pour laquelle nous avons opté pour la concession est le manque de ressources financières nécessaires à la disposition de l'Administration Portuaire de la Gambie (GPA) pour l’accroissement de la capacité du port de Banjul. C’est la raison pour laquelle il est très difficile de procéder à l’extension de l'infrastructure portuaire. »
« Nous sommes confrontés à la concurrence et, si l'on regarde la sous-région, pour rester pertinent en tant que port, vous devez accroitre vos capacités. Si vous regardez le paysage, tous les ports de la région, de la Mauritanie à l'Angola, sont soutenus par des investissements privés ».
Le commissaire aux douanes de l’Administration Fiscale de la Gambie (GRA), Alhagie Mbaye, a souligné l'importance de la convergence, affirmant que ces efforts de modernisation permettront le rehaussement de la productivité du port.
« Il n'y a pas de perte d'emploi dans cette concession et nous devons l'accepter et nous assurer que nous sommes ensemble en tant que parties prenantes. Que nous le sachions ou non, nous sommes en concurrence ».