Cette initiative, d'une durée de trois ans, vise à cartographier les sols dans des zones agricoles clés et à fournir aux agriculteurs et aux parties prenantes des recommandations ciblées en matière d'engrais et de gestion des sols.
Le Projet Régional de Cartographie de la Fertilité des Sols devrait être mis en œuvre dans un délai de trois ans, avec une contribution de 1 million de dollars de la part de la Banque Islamique de Développement et de 0,34 million de dollars de la part du gouvernement de la Gambie.
L'un des objectifs spécifiques du projet est de cartographier les sols dans les principales zones agricoles cibles et de suggérer des recommandations de gestion des engrais et de la fertilité des sols pour les agriculteurs, l'industrie des engrais et les autres parties prenantes.
Au cours de son discours lors de la cérémonie de lancement, le directeur de cabinet, Mr Mod Secka, MoALFS, a décrit le projet nouvellement lancé comme l'un des plus petits portefeuilles de projets du ministère, ajoutant que, néanmoins, « c'est l'un des projets les plus importants ». En effet, ce projet concerne la gestion du sol, qui est le facteur de production le plus important et qui influe grandement sur la productivité des cultures.
« La productivité des cultures en Gambie reste généralement faible malgré l'important potentiel agricole du pays. L'amélioration de la productivité est primordiale, et cela peut être réalisé par une meilleure connaissance et une meilleure gestion de nos sols », a-t-il souligné.
Selon le directeur de cabinet Secka, à la fin de la période de mise en œuvre de trois ans, les résultats suivants sont attendus : une meilleure connaissance des propriétés du sol, de la fertilité du sol, de l'état des nutriments des plantes et des facteurs affectant l'approvisionnement en nutriments du sol, des recommandations de gestion des engrais, du sol et des cultures basées sur des preuves, des recommandations d'engrais spécifiques au site pour toutes les principales cultures du pays ; une augmentation durable des rendements et de la qualité nutritionnelle des principales cultures, et des rendements accrus sur les investissements en engrais.
Mr Abdoulie Touray, coordinateur du projet GIRAV, également coordinateur de la CPCU, révèle que ce projet est unique car il vise à augmenter la productivité des sols. Il ajoute que l'on peut avoir de bonnes semences ou des moyens financiers pour se procurer de la mécanisation, mais que si le sol est pauvre ou dégradé, la production sera très faible.
Mr Arinloye Djalal, coordinateur régional du CIFOA-ICRAF, a déclaré que, par rapport à d'autres pays, la Gambie a fait des progrès significatifs. Cela s'explique, selon lui, par une gestion efficace et par les politiques favorables que nous avons observées en Gambie.
« L'ICRAF a été en mesure de fournir l'approvisionnement mais aussi l'installation du laboratoire des sols qui répond à des normes internationales élevées, car c'est l'une des exigences de la banque au moment où nous entamions les négociations, à savoir que l'ICRAF doit aider le pays à faire en sorte que son laboratoire réponde aux normes nationales et internationales », a-t-il conclu.