Lors de la présentation de la pétition, le président de la CoPG, Mr Seedy Cham, a déclaré : « Nous avons été déçus par la démarche inconstitutionnelle de l’exécutif et du ministre de la Justice, qui ont modifié et omis certaines dispositions et clauses bien établies du Projet de Constitution de 2020, sans consultation appropriée pour respecter la voix et le choix des Gambiens. »
La suppression de la clause relative à la nomination du président de la Cour Suprême et des juges judiciaires est considérée comme une négligence flagrante des principes de séparation des pouvoirs et compromet par conséquent toute bonne gouvernance crédible et fiable, a-t-il ajouté.
« Le Projet de Constitution 2020, un document que nous considérons comme sacré, est la proposition des Gambiens après une consultation approfondie à l’intérieur et à l’extérieur du pays, il faut lui donner la chance de subir le processus rigoureux de l’Assemblée nationale.
« Nous nous attendions à ce que son examen et son adoption soient menés par le gouvernement et les parlementaires, soutenus par les députés de l’opposition, afin que le peuple, et non quelques acteurs politiques, puisse décider».
Il a poursuivi, tout en s’interrogeant : « Si les amendements au projet de gazette 2024 sont authentiques et dans l’intérêt des Gambiens, pourquoi les dispositions et les clauses bien ancrées qui appellent à la nomination indépendante de l’Inspecteur Général de la Police, du Procureur Général, du président de la Commission Electorale Indépendante, du Médiateur, de l’Auditeur Général, du Président et du Vice-Président de l’Assemblée Nationale, des chefs traditionnels non partisans et apolitiques, et des commissions de service indépendantes ont-elles été omises ? »
Il a également posé la question suivante : « Pourquoi la disposition qui prévoit la déclaration de patrimoine avant et après la fonction publique a-t-elle été supprimée ? »
Il a ensuite déclaré : « Nous sommes fermement convaincus que, si le gouvernement est vraiment sérieux dans sa lutte contre la corruption et prêt à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance, ces dispositions cruciales et ces clauses bien ancrées auraient été incluses dans le projet 2024 révisé».
Les membres du CoPG exhortent le ministre de la Justice et conseiller juridique du gouvernement à répondre à la frustration du public et à redéposer pour promulgation le Projet de Révision Constitutionnelle (CRC) 2020.
« L’Assemblée Nationale devrait veiller à ce que, même si le projet de constitution de 2020 doit être amendé lors des examens parlementaires, les clauses reflètent les aspirations du peuple », ont-ils plaidé.