Il
y a trois ans, Adama Barrow battait le président Yahya Jammeh, mettant fin à 22
ans de dictature. La coalition qui l’avait porté au pouvoir avait convenu que
le candidat élu devrait démissionner au bout de trois ans. Une promesse que le
président gambien ne compte pas honorer, conforté par la Constitution qui garantit
un mandat de cinq ans. Pour l’avenir, Adama Barrow et ses supporters
nourrissent de grandes ambitions.
De
retour d’une tournée à travers le pays, le président Adama Barrow est accueilli
par des milliers de supporters. Yama Samateh Low veut garder le même président
jusqu’en 2026. « Les prochaines élections sont en 2021 et je suis certaine
qu’on va les gagner et diriger pendant 10 ans. Le développement que connaît le
pays va lui permettre de se représenter. »
Pour
le moment le chef de l’État n’a pas de parti politique derrière lui, c’est en
cours de préparation dévoile Seedy Njie, ancien ministre de l’Information. «
Tout est prêt pour le lancement du parti qui devrait se faire autour du mois de
janvier. »
Le
paysage politique gambien est de plus en plus fragmenté. Un nouveau parti a été
lancé vendredi par un jeune politologue influent. La chasse aux électeurs
s’intensifie analyse la politologue Nyima Camara. « Ils font des efforts pour
attirer les jeunes et les femmes, qui ensemble forment la majorité de la
population gambienne. De son côté Adama Barrow essaie d’attirer autour de lui
des militants politiques venus d’autres partis. »
Aujourd’hui
c’est l’ancien parti d’Adama Barrow, le Parti démocratique unifié qui est la
première force politique du pays et le premier opposant au président.