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Le tristement célèbre ‘jungler’ Sanna Manjang arrêté

Dec 2, 2025, 12:49 PM

Sanna Manjang, un présumé ancien membre de la tristement célèbre unité paramilitaire des Forces Armées de la Gambie connue sous le pseudonyme de ‘junglers’, a été arrêté en Casamance, dans le sud du Sénégal.
Manjang a été l’un des personnages les plus cités lors des audiences publiques de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (CVRR), durant lesquelles il a été impliqué dans de nombreux crimes ignobles perpétrés sous le régime de l’ancien président Yahya Jammeh.
Le major Malick Sanyang, porte-parole des Forces Armées de la Gambie, a confirmé cette nouvelle. Il a déclaré que « Les Forces Armées de la Gambie travaillent de concert avec leurs partenaires afin de prendre les mesures qui s’imposent pour son rapatriement. »
Manjang a quitté le pays en 2017 suite à la défaite électorale insolite de l’ancien président Yahya Jammeh, et était soupçonné de résider dans les pays voisins. Son nom a constamment été cité lors des audiences publiques de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (CVRR) par des victimes et témoins qui l’ont impliqué dans des exécutions extra-judiciaires, des actes de torture et d’autres sérieuses violations des droits de l’Homme.
Manjang aurait également été identifié comme l’un des soldats qui ont participé au meurtre de Deyda Hydara, un journaliste de renom et copropriétaire du quotidien The Point.  
Le gouvernement, par le biais du Ministère de l’Information, a confirmé l’arrestation de Sanna Manjang. Dans un communiqué de presse publié samedi, le gouvernement a déclaré que l’arrestation de Manjang est le résultat d’une manœuvre sécuritaire coordonnée entre les autorités de la Gambie et celles du Sénégal. « Les deux pays ont intimement joint leurs efforts ces derniers mois en vue de localiser Mr Manjang, qui est un fugitif depuis Janvier 2017, » selon le communiqué de presse.
Pour de nombreux Gambiens, notamment les survivants et familles des victimes, son arrestation marque une étape cruciale dans la marche vers la justice et la responsabilisation pénale. Elle est considérée par le public comme un développement salutaire qui pourrait ouvrir la voie de la réhabilitation et de la réparation pour ceux qui ont souffert sous le règne de l’ancien président Jammeh.