Le Président Adama Barrow a révélé que depuis l’entrée en fonction de son administration en 2017, les recettes totales de l’Administration Fiscale de la Gambie (GRA) sont passées d’environ 8 milliards de dalasis à environ 12,8 milliards de dalasis en 2022, soit une augmentation de plus de 60%.
Le président Barrow a ajouté, lors de son discours durant la cérémonie de remise des prix aux contribuables tenue samedi à l’hôtel Kairaba Beach, que dans la même période la collecte moyenne des recettes mensuelles a également connu une augmentation de manière significative, passant de 664 millions de Dalasis en 2017 à 1,06 milliard de Dalasis en 2022.
« La croissance des recettes fiscales est le résultat d’une politique gouvernementale saine visant à l’élargissement de l’assiette fiscale du pays et à une réduction des failles de notre système national de collecte des impôts. Au centre de la politique fiscale de mon gouvernement se trouve la conviction que notre prospérité économique en tant que pays devrait s’articuler autour de l’élargissement de l’assiette fiscale et de l’exploitation de la technologie, plutôt que d’interférer avec les codes fiscaux. »
Il a ajouté que la stratégie gouvernementale vise à l’amélioration de l’espace fiscal et au renforcement des opportunités de commerce, et ce, en vue de permettre au secteur privé de prendre son envol.
Le Chef de l’État a félicité les partenaires au développement, qui, selon lui, n’ont cessé d’apporter un soutien considérable au peuple gambien sous la forme de subventions et d’autres types d’assistance.
Il a déclaré que la Gambie doit mettre fin à la dépendance sur l’aide étrangère et concentrer davantage ses efforts sur la mobilisation des recettes nationales.
Cela, a-t-il ajouté, est devenu d’autant plus nécessaire que l’économie gambienne est sujette à des chocs extérieurs.
« En 2022, mon gouvernement n’a eu d’autre choix que d’intervenir en utilisant des outils fiscaux et monétaires afin d’alléger le fardeau des coûts pour le public. À cette fin, nous avons dépensé plus de 1,6 milliard de dalasis en subventions aux carburants. Bien que cela ait apporté un soulagement indispensable au peuple gambien, le gouvernement a renoncé à plus de 1,6 milliards de dalasis de recettes fiscales, et ce, en vue de rendre le prix du carburant abordable aux populations pendant la crise. Ces ressources financières auraient pu bénéficier des projets de développement », a sobrement précisé le Président Barrow.