Selon le communiqué de police publié le Jeudi 17 Février 2022, la brigade de lutte contre la fraude de la Police de Gambie a promptement ouvert une enquête concernant les allégations de billets de banque mutilés d’une valeur de 155 millions de dalasi déposés a la Banque Centrale de Gambie (CBG) ainsi que sur le scandale concernant les accusations de versement de 11.1 millions de dalasi de pots-de-vin au personnel de la banque.
La police a déclaré que l’origine de ces allégations est fondée sur une lettre datée du 10 Février 2021 adressée à Mr Abdou Ceesay, un employé de la Banque Centrale.
« Selon le contenu de la lettre, la somme de 155 millions de dalasi a été confiée à Mr Abdou Ceesay, un employé de la Banque Centrale, par un certain Pa Ceesay, afin qu’elle soit échangée avec de nouveaux billets de banque. La lettre mentionne également que des pots-de-vin estimés à 11.1 millions de dalasi ont été versés à Mr Abdou Ceesay ainsi qu’à d’autres complices à l’intérieur et à l’extérieur de la banque » a révélé la Police.
Selon le contenu du rapport qui a été suivi par des publications sur les réseaux sociaux à l’intention du public, la Police a annoncé qu’une enquête préliminaire a révélé les faits suivants:
- Au début de l’année 2021, Mr Ansumana Bah et un groupe de personnes ont rencontré un réseau de criminels bien organisés qui les ont encouragé à former une organisation de charité en vue de leur permettre d’avoir accès à des fonds provenant de certains philanthropes sans nom d’origine étrangère.
- En vue de tirer profit de cette opportunité, ces personnes ont rapidement procédé à la création d’une organisation appelée ‘’Jamma Charitable Foundation’’.
- Apparemment, ces personnes ont été convaincues par ces malfaiteurs de grand chemin qu’un philanthrope résidant au Royaume Uni avait fait un transfert de fonds de 2.5 millions de livres sterling à la ‘’Jamma Charitable Organisation’’ en vue d’organiser des campagnes de charité en Gambie.
4 Les malfaiteurs ont affirmé que les fonds reçus avaient été clandestinement introduits dans le pays et conservés dans des containers. Ces fonds ont été ensuite gardés en lieu sûr dans l’une des résidences des malfaiteurs pendant une longue période.
5 Les membres de la fondation ont été informés par les malfaiteurs que les fonds étrangers avaient été convertis en devises locales équivalentes à 155 millions de dalasis en billets de banque mutilés qui devaient être échangés avec de nouveaux billets de banque à la Banque Centrale.
6 Les malfaiteurs ont ensuite convaincu ces personnes que le changement de ces fonds nécessitait le paiement de pots-de-vin, et ce par le biais de Mr Abdou Ceesay, à certains cadres importants de la banque.
7 Ces personnes ont également été convaincues que le paiement d’une somme additionnelle de 11.1 millions de dalasis était nécessaire en vue d’accélérer le processus de changement des billets de banque.
8 Ces personnes ont reçu la promesse qu’une partie importante des fonds leur serait remboursée si les malfaiteurs réussissaient à échanger les billets de banque à la Banque Centrale.
9 Les malfaiteurs ont révélé à Mr Ansumana et aux autres personnes que certains employés de la Banque Centrale, dont Mr Abdou Ceesay, seraient les bénéficiaires de ces pots-de-vin.
10 L’enquête préliminaire de la Police a découvert que ces affirmations étaient mensongères et avaient pour unique but d’inciter Mr Ansumana et les autres personnes à remettre la somme d’argent aux malfaiteurs afin qu’ils puissent mettre leur frauduleuse opération en marche.
11 Il a été confirmé que les malfaiteurs ont réussi à convaincre Mr Ansumana et les autres personnes à mettre en place une fondation appelée ‘’Jamma Charitable Foundation’’, et ce, dans l’unique but d’extorquer des sommes d’argent à ses membres.
12 Mr Ansumana Bah a affirmé que durant cette période, lui et ses collègues ont mobilisé la somme de 4 millions de dalasis en vue de contribuer au paiement des pots-de-vin aux employés de la Banque Centrale.
13 Il a mobilisé ces fonds à travers la vente de ces propriétés et biens immobiliers. Il a également bénéficié de prêts de sa famille et de ses amis en vue de réunir la somme d’argent nécessaire demandée par les malfaiteurs.
14 En outre, ils avaient été convaincus que les malfaiteurs contribueraient également au paiement des pots-de-vin aux employés de la Banque Centrale.
15 Mr Ansumana et les autres membres de la fondation n’ont jamais effectué de visite à la Banque Centrale au cours de la période où cette transaction devait avoir lieu.
16 Il a été également confirmé que Mr Ansumana Bah et les autres membres de la fondation n’ont jamais rencontré les employés de la Banque Centrale précédemment mentionnés.
17 L’enquête a cependant révélé que certains de ces malfaiteurs se sont faits passer pour des employés de la Banque Centrale, et ce, en vue de donner une certaine assurance aux membres de la fondation.
18 La police suit en ce moment plusieurs pistes en vue de découvrir la vérité et mettre la main sur les responsables de cette entreprise frauduleuse.
19 Il est évident, selon les preuves réunies, que ni Mr Ansumana, ni les membres de la fondation n’ont jamais eu la preuve concrète de l’existence de la somme de 2.5 millions de livres sterling ou de la somme de 155 millions de dalasis au cours de la période entière de la transaction.
20 Ils ont préféré plutôt s’en remettre totalement aux déclarations des malfaiteurs.
21 En outre, inventer des histoires de toutes pièces comme dans le cas présent est une tactique bien connue des malfaiteurs et autres escrocs de tout acabit destinée à charmer et à fasciner leurs victimes.
22 Dans la même veine, il est utile de mentionner que Mr Ansumana Bah coopère avec la police en vue de mettre en lumière tous les tenants et aboutissants de cette affaire.
23 Le bureau de l’Inspecteur General de la Police tient à rassurer une fois de plus le public général que ses portes sont toujours ouvertes aux membres du public.
24 Les membres de la presse sont également encouragés à toujours prendre contact avec l’Unité Responsable des Relations avec le Public et la Presse, et ce, en vue de procéder conjointement à l’analyse et l’authentification des dossiers brulants.