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Des manifestants arrêtés à propos de la mystérieuse vente de biens présumés spoliés par l’ancien président Jammeh

May 12, 2025, 12:53 PM

Une manifestation pacifique organisée par l’organisation ‘Gambians Against Looted Assets (GALA)’ s'est soldée par l'arrestation de nombreux participants et journalistes jeudi, malgré le refus de la police d'accorder un permis au groupe.

La manifestation, qui a débuté vers 11h00 à Arch 22, a vu des manifestants porter des banderoles avec des messages tels que « Divulguez les noms », «Rendez les biens », « L'arithmétique n'a pas de sens », et « La Commission Janneh est une escroquerie ».

Selon certaines informations, les manifestants étaient divisés en trois groupes, qui ont tous été arrêtés à leur arrivée au point de rassemblement. Saibo Camara, le porte-parole de GALA, a été l'un des premiers arrêtés. Tandis que les policiers l’embarquaient dans le coffre de leur véhicule, on a entendu Camara scander: « Nous sommes rassemblés dans un lieu public et nous avons le droit de nous rassembler parce que nous sommes des citoyens du pays. Vous devez nous dire où vous nous emmenez ».

D'autres militants, dont Babucarr Keita, Kexx Sanneh, Hakeem Touray et Ousainou Gambia, ont également été placés en garde à vue.

Le deuxième groupe de manifestants s'est présenté quelques instants après l'arrestation du premier groupe et le troisième groupe a également été arrêté quelques instants après l'arrestation du deuxième groupe.

Suite aux arrestations des manifestants, les journalistes qui couvraient l'événement ont également été pris pour cible. Mattar Jassey de Fatu Network a été confronté pour avoir filmé la scène, tandis qu'Alieu Ceesay de Alkamba Times et Sheriff Conteh de l'Independent Media ont été arrêtés et emmenés à l'intérieur du quartier général de la police.

Mr Alieu Ceesay a déclaré que son téléphone avait été confisqué sur place. Après avoir demandé à plusieurs reprises qu'on le lui rende, il a finalement été autorisé à y accéder et a été libéré sans inculpation.

 

Au moment de la rédaction de ce rapport, le sort des manifestants arrêtés reste inconnu, puisqu'ils sont toujours en garde à vue.