Le ministre de l’Economie et des Finances a fait cette révélation vendredi soir lors de la réunion ministérielle de Mansa Kunda tenue au Centre de Conférence Sir Dawda Kairaba Jawara à Bijilo.
La réunion a été organisée par le Dr Ismaila Ceesay, ministre de l’Information, dans le but d’améliorer le partage d’informations pertinentes avec le public sur les développements en cours entrepris par le gouvernement.
Il a révélé que l’économie du pays poursuit son impressionnante courbe ascendante, avec une croissance du PIB réel prévue de 5,3 % en 2023, dépassant la moyenne subsaharienne, grâce à de bonnes performances dans l’agriculture, les services, la construction et les télécommunications.
Il a reconnu que la croissance dans le secteur du tourisme reste faible, en deçà des niveaux d’avant la pandémie, ajoutant qu’en 2024, la croissance devrait atteindre 5,8 % avec un potentiel de 6,0 %, soutenue par une productivité agricole plus forte, des projet de construction avançant plus rapidement que prévu et les TIC.
« La dette par rapport au PIB est passée de 85 % en 2022 à 75 % en 2023 et la tendance est à la baisse, le pays a achevé avec succès le premier programme triennal ECF du FMI et a négocié avec succès le programme suivant ECF, et le SCORE EPI (Évaluation de la Politique et des Institutions Nationales) a augmenté à 3,1 pour la première fois en 7 ans, dépassant la moyenne subsaharienne, » a-t-il déclaré.
Il a également révélé que la Gambie figure parmi les 10 économies africaines à la croissance la plus rapide en 2023 selon les perspectives économiques de la BAD (Banque Africaine de Développement) pour 2024.
Le ministre Keita a déclaré que les politiques budgétaires robustes de soutient ont été ancrées sur les réformes de la trajectoire de croissance, le classement sur l’indice de Transparency International a connu une amélioration, passant de 110 en 2022 à 98 en 2023. Il a indiqué qu’un bond de 12 places et les réformes en cours dans la gestion des finances publiques devraient renforcer la marge de manœuvre budgétaire.
Il a révélé que parmi ces réformes, la collaboration entre la politique fiscale et l’administration fiscale a permis de combler les principales lacunes en matière de conformité fiscale, de développer une stratégie de mobilisation des ressources nationales dans le but de fournir une feuille de route pour la politique fiscale à moyen terme et d’élaborer une politique d’exonération des droits de douane, et ce, en vue d’améliorer la conformité, l’administration et le rapprochement des données pour informer le mécanisme d’application de la législation fiscale.
Parmi les autres réformes clés, le développement d’une politique de dépenses fiscales pour guider l’administration, le suivi, le rapportage des dépenses fiscales, et la rationalisation des agences.
Il a indiqué que le déploiement du système GESIFIP (Système de Gestion Intégrée de l’Information Financière) se poursuit dans les agences subventionnées, telles que les Agences de Gouvernement Locale (AGL), et a cité le cas de l’Hôpital Universitaire Edward Francis Small.
Il a également indiqué qu’une amélioration de la qualité des dépenses grâce à un processus de gestion de trésorerie solide et crédible est primordiale afin d’harmoniser les dépenses sur les programmes et les ressources disponibles, ainsi que sur les engagements pris dans le cadre du programme de transfert de fonds aux ménages les plus vulnérables, dont 30 millions de dalasis ont déjà été versés.
Il a cité la fourniture annuelle d’engrais aux agriculteurs, avec une enveloppe de subventions de plus d’un milliard de dalasis en 2024, affirmant que le gouvernement continuerait à subventionner le prix de l’arachide.
Il a ajouté qu’il s’agirait notamment de mettre davantage l’accent sur le financement des projets d’infrastructure publique à partir de ressources nationales et sur la numérisation des processus d’administration fiscale du pays.
Il a indiqué que dans le domaine de l’amélioration de la gouvernance fiscale, la Gambie, avec le soutien du FMI, a mené un diagnostic de gouvernance pour aider à identifier les faiblesses et les vulnérabilités.