Le ministre, qui a récemment présenté le document ministériel pour la privatisation et la vente des deux propriétés nationales à l’Assemblée Nationale, a déclaré lors d’une session de questions-réponses pour les ministres par les NAM: « Mon conseil au président était de préparer un document ministériel qui informerait la suggestion du ministère avec ces deux institutions, ce qui a abouti à l’approbation de la privatisation, de sorte que la participation de partenaires privés puisse apporter des investissements, étant donné que le gouvernement n’a pas les fonds nécessaires pour continuer à soutenir ces deux institutions, qui sont très endettées. »
Gamcel, cité par le ministre, a plus de 14 millions de dalasis de dettes. « Ainsi, une entreprise ne peut nullement continuer de fonctionner dans de telles conditions, et elle ne contribue pas à l’État actuellement, » a-t-il déclaré.
Le ministre a été interrogé sur la baisse des revenus de Gamtel et de Gamcel. Le ministre a déclaré que de nombreuses raisons sont à l’origine de cette baisse.
« Une technologie démodée, un personnel surchargé, une limitation de la génération de revenus, un faible niveau d’innovation dans les services, des investissements inadéquats dans la technologie et la mise à niveau de l’infrastructure sont les principaux facteurs qui contribuent à cette baisse, » a-t-il déclaré.
Il a également indiqué que les actifs liés à la fibre optique n’avaient pas encore été transférés à l’entité ad hoc. Cependant, il a ajouté que les éléments suivants ont motivé le transfert supposé des actifs de fibre optique et de télécommunications de Gamtel à l’entité ad hoc.
« Le Projet de Réforme des Entreprises d’État soutenu par la Banque Mondiale, qui a fourni le cadre dans lequel une étude pilote a été réalisée sur la viabilité financière et opérationnelle de Gamtel, a servi de base à cette décision, » a-t-il précisé.
« L’étude a révélé que Gamtel est très endettée, que son personnel est surchargé et qu’elle est inefficace sur le plan opérationnel. Elle a été suivie d’une étude optionnelle en vue d’évaluer la meilleure option de revitalisation de Gamtel, et parmi les options approuvées par le Cabinet en 2019, figure la création d’un SPV. L’audit des ressources humaines de Gamtel en juillet 2016 a suggéré qu’environ 75 % des employés sont des travailleurs fantômes ou pourraient être licenciés. »
Informé par l’étude menée, le ministre a suggéré que « la collecte des recettes sera positive si la restructuration est effectivement mise en oeuvre et Gamtel sera en mesure de conserver le personnel possédant les compétences et le savoir-faire nécessaires. »
Suite à l’étude, il a conclu que « la structure de gestion a changé » à ce jour.
« Gamtel n’est nullement un agent d’exécution du gouvernement, » a-t-il révélé, « c’est une entreprise d’État. » Cependant, le gouvernement continue de soutenir Gamtel pour qu’elle puisse remplir son mandat. Des fonds ont été mobilisés par le gouvernement pour construire des infrastructures pour Gamtel, notamment le câble ACE, la fibre optique NBN déployé dans tout le pays et le centre de données. Et certains de ces prêts sont toujours gérés par le gouvernement. »