Yahya Jammeh, l’ancien dictateur Gambien qui a régné d’une main de fer pendant 22 ans, a « été contacté par la Cour Pénale Internationale (CPI) concernant de sérieuses allégations de violations des droits de l’Homme, notamment des meurtres, des exécutions arbitraires, des disparitions et actes de torture… »
Des informations reçues par le journal The Point à la suite de rapports selon lesquels la Cour Pénale Internationale a lancé des poursuites judiciaires contre l’ancien dictateur ont également révélé que suite à l’approbation des recommandations de la Commission de la Vérité de la Gambie par le gouvernement du président Barrow, il est dorénavant important de prendre contact officiellement avec l’accusé ou ses représentants…Si le suspect est disponible, il pourrait bien sûr être transféré à la Cour Pénale Internationale (CPI). »
Néanmoins, l’officier familier avec cette affaire, y compris les allégations, a également noté que « Yahya Jammeh, présentement en exil en Guinée-Equatoriale, n’a pas encore répondu…Son jugement est le seul moyen d’assurer la réconciliation et l’union de tous les Gambiens… l’impunité et l’absence de justice ne seront aucunement tolérées. »
L’officier a également révélé que la Cour Pénale Internationale (CPI) réunit en ce moment les éléments de preuve et identifie tous les suspects… la Cour peut mener des investigations et, si nécessaire, procéder au jugement de personnes accusées de crimes contre l’humanité si le gouvernement ne dispose pas des moyens logistiques ou juridiques ou tout simplement refuse de juger les personnes accusées…Tel est l’objectif de notre démarche. »
L’ancien Président Yahya Jammeh, qui avait procédé au retrait de la Gambie de la Cour Pénale Internationale (CPI) par crainte d’être traduit devant la Cour, est à l’épicentre d’une procédure pénale de la Cour. Dès son arrivée au pouvoir, le Président Barrow a donc estimé nécessaire pour la Gambie de reprendre sa place parmi les pays membres de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Les organisations internationales des droits de l’Homme, notamment Amnesty Internationale et Human Rights Watch, ont noté que cette démarche du Président Barrow a « envoyé un message ferme de soutien à la Cour Pénale Internationale (CPI) ainsi qu’aux victimes de crimes graves relevant du droit international. »
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Mr Antonio Guterres, a félicité la décision de la Gambie de rejoindre la CPI et « demeure confiant que les Etats Membres continueront d’apporter leur soutien à la Cour, et ce, à travers un dialogue constructif. »
L’Union Européenne (UE) a également applaudi la décision du Président Barrow d’honorer la « promesse qu’il avait faite au cours de la campagne électorale… » L’Union Européenne (UE) a ajouté que la « CPI symbolise des normes et valeurs universelles…Les victimes de crimes relevant du droit international méritent que justice leur soit rendue, quelque soit leur lieu d’habitation. »
Récemment, un éminent juriste et défenseur des droits de l’Homme, Femi Falana, a personnellement recommandé à l’Union Africaine de « prendre les mesures idoines en vue de la mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC). Selon ces recommandations, Yahya Jammeh doit être poursuivi pour crimes contre l’Humanité… »