Le sécrétaire général et leader du Parti Démocratique Uni, Ousainou Darboe, a révélé hier au cours d’une visite avec sa délégation au Centre Gambien des Victimes de Violations de Droits de l’Homme qu’il avait été victime de violations de Droits de l’Homme la première fois en Octobre 1995 bien qu’il n’était pas encore un homme politique.
Il a ajouté qu’il exerçait à cette époque son métier d’avocat qui consistait à procurer aide et assistance légale à toute personne qui en avait besoin. ‘’ Je me consacrais pleinement à mes activités professionnelles lorsque j’ai été victime d’actes de brutalité et de barbarie de la part de l’ancien régime. Je me suis résolu à accepter cette situation de manière très philosophique. ‘’
Darboe, qui a rencontré Baba Hydara, le fils du regretté Deyda Hydara au Centre des Victimes, se souvient de la bravoure, de la témérité et du patriotisme de son père. ‘’ Deyda Hydara écrivait des articles qui étaient publiés chaque matin par le journal The Point, et ce, depuis sa création, sur des sujets dont la plupart des gens refuse de parler. Les circonstances de sa mort sont très pénibles. Les témoignages lors des audiences publiques de la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations doivent être non seulement une source de réconfort, mais également nous rassurer et nous convaincre que Deyda Hydara a consacré toute sa vie à la lutte contre l’injustice, à la poursuite de la justice et à l’émergence d’une société démocratique et juste ‘’ a-t-il poursuivi.
Le Centre des Victimes de Violations de Droits de l’Homme n’est pas une institution politique. Elle est plutôt une organisation humanitaire qui apporte son soutien aux efforts du gouvernement dans la lutte contre l’impunité et veille à ce que les personnes qui se sont permises d’ôter la vie à d’autres Gambiens soient traduites en justice ‘’ a-t-il noté.
Selon le leader du Parti Démocratique Uni (UDP), certaines personnes sont de l’opinion que le centre poursuit des objectifs politiques. ‘’ Mais il n’en est absolument rien. Cette institution est une organisation humanitaire qui aspire à fournir une plateforme à toutes les personnes victimes d’infractions contre les Droits de l’Homme qui n’ont pas eu l’occasion d’exprimer leurs peines et leurs souffrances. J’estime, pour cette raison, que le Centre devrait non seulement bénéficier du soutien de tous les Gambiens, mais également de toute autre personne concernée. Le Parti Démocratique Uni continuera d’apporter son soutien total au Centre quelque soit l’issue de l’élection présidentielle. J’en ai fait ma mission ‘’ a-t-il affirmé.
Sherif Mohammed Kijera, le Président du Centre Gambien des Victimes de Violations de Droits de l’Homme, a révélé que le centre a répertorié plus de 1200 victimes dans le pays et a également mis en place des bureaux de région en vue de cataloguer et de recueillir les déclarations des victimes ne résidant pas dans les milieux urbains.
Le président du centre a ajouté qu’ils ont établi et facilité la mise en place d’un réseau de communication et d’assistance dans tout le pays. Ils ont également fourni aide et assistance à la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC) et aux agences gouvernementales, et ce, en vue de prendre contact avec les victimes résidant dans les milieux ruraux.
‘’ Bien que j’ai été accusé d’être membre du Parti Démocratique Uni à plusieurs reprises, je n’ai aucune affiliation politique. Nous devons tous accepter les critiques si nous voulons procéder au développement de ce pays. Pour cette raison, nous nous permettons souvent de critiquer le gouvernement surtout lorsque les besoins et exigences du Centre des Victimes n’ont pas été pris en compte dans le processus de justice transitionnelle ‘’ a-t-il déclaré.