L’État, par la voix de l’Agent judiciaire de l’État (Aje),
réclame la somme de 6 milliards 83 millions de francs Cfa à Khalifa Sall et Cie
dont le procès a repris ce jeudi avec les plaidoiries des parties. Cette somme
constitue la réparation du préjudice moral et matériel, qu’aurait subi l’État
dans cette affaire.
“Le dommage n’est pas que matériel. Nous demandons pour
la réparation, 1,830 milliard de francs Cfa pour le préjudice matériel et sur
le plan moral, la somme de 5 milliards”, a déclaré Antoine Diome.
L’Aje de s’interroger : “Comment peut-on être dans le
cadre de fonds politiques et les justifier par la production de fausses
factures de riz et de mil ? Comment peut-on, sur la base de fonds politiques
payés, des Tva ? Si vous avez obtenu des fonds illégalement de la part de
l’État, cela constitue des préjudices pour l’État. Si vous n’aviez pas produit
de fausses pièces, l’argent ne sortirait jamais du Trésor public. Il a été
démontré que ces fausses pièces sont le fondement sur lequel ces décaissements
ont été faits.”
Antoine Diome a enfoncé le clou en évoquant une facture
de 27,8 milliards de francs Cfa supportées par l’État du Sénégal, dans des
conditions nébuleuses, pour le compte de la mairie de Dakar. “Nulle part vous
ne verrez la justification du payement de ces factures-là”, a signalé l’Aje.